ALLEMAGNE : LES VERTS SE RAPPROCHENT UN PEU PLUS D'ANGELA MERKEL
Les deux candidats écologistes pour les élections fédérales de septembre ont été désignés par les militants. Un choix qui renforce l'idée que les écologistes pourraient s'allier avec la droite. Une donnée clé pour tous les candidats français à la présidentielle. La mode est aux primaires. Et pas seulement en France. En Allemagne, où le procédé est beaucoup moins répandu que de ce côté-ci du Rhin (Angela Merkel a ainsi encore été désignée « à l'ancienne » comme candidate de la CDU et de la CSU à la chancellerie), les Verts organisaient un scrutin fermé, réservé à leurs militants, pour désigner leurs candidats à la chancellerie pour les élections fédérales du 24 septembre prochain. « Leurs », au pluriel, car s'il est un point sur lequel les Verts allemands restent fidèles à leurs origines c'est le refus de « personnaliser » la campagne. Aussi désignent-ils deux chefs de file et non un seul.
DEUX CHEFS DE FILE REPRÉSENTANTS DE LA DROITE DU PARTI
Pour autant, on est désormais bien loin des Verts turbulents aux cheveux longs et aux pullovers bariolés qui déboulaient pour la première fois en 1983 au Bundestag sous le regard éberlué des députés des partis traditionnels. Mais les « Grünen » sont désormais membre d'un parti bien sage, intégré dans la vie politique allemande, capable de s'allier avec (presque) tout le monde et qui ne cachent pas leur envie de gouverner. Le résultat de la primaire, connu mercredi 18 janvier, a confirmé ce positionnement pivot des Verts allemands avec la victoire de Katrin Göring-Eckhardt et de Cem Özdemir.