GASTRONOMIE ET AGROALIMENTAIRE, QUE PENSENT LES CRITIQUES DU SIRHA ?
Le rendez-vous de la grande famille des métiers de la restauration et de l'hôtellerie a ouvert ses portes à Lyon, samedi 21 janvier. Agroalimentaire et haute gastronomie évoluant côte à côte, durant cinq jours, au risque d'interroger sur leurs liens très étroits. Acteurs de l'économie - La Tribune a voulu connaître le point de vue de quatre critiques et fins connaisseurs de la gastronomie. Verbatims. Emmanuel Rubin, critique gastronomique au française (Flammarion) Figaro, auteur du "Le Sirha est le royaume de l'agroalimentaire. Et tout le paradoxe de la gastronomie est réuni sur ce salon avec des chefs qui défendent le matin leur métier avec passion, les filières courtes, les produits made in France, et, l'après-midi, accolent leur image avec des industriels. Ils viennent au Sirha comme les stars viennent à Cannes pour signer des contrats ou faire de la représentativité pour des marques. Ce qui pose de nombreuses questions sur les liens entre ces deux mondes. Certes, tout n'est pas mauvais dans l'agroalimentaire et on en a besoin. De plus, nous constatons une évolution dans les pratiques et un souhait d'aller vers de la qualité. Néanmoins, le discours des chefs est pour la plupart, en contradiction avec ce qu'ils prônent publiquement. Pourquoi ne pas expliquer la raison de leur engagement auprès de telle marque ? Ils sont très rares ceux qu'ils l'entreprennent et entendent faire évoluer l'industrie. Mais le monde de la gastronomie est une grande muette où la communication des chefs est très encadrée et devenue légion. Pourtant le besoin de transparence serait nécessaire pour tous." Gilles Pudlowski, critique gastronomique sur son blog Livre noir de la gastronomie www.gillespudlowki.com