TAXER LES EXCAVATEURS, LA DERNIERE SOLUTION AU CHOMAGE
L'idée émise par le Parlement européen de taxer les robots relève de l'absurde. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, professeurs à l'ESSEC. La question de l'utilité du Parlement Européen apparait de temps à autres, lorsque remontent des cas flagrant d'absentéismes ou de légèreté de certains de ses représentants. Récemment, la Commission des Affaires Juridiques (CAJ) du Parlement Européen a constitué un groupe de travail auquel a été confiée la très sérieuse mission de proposer un cadre pour la réglementation des robots. Il ne s'agit pas d'un canular destiné à tourner en dérision cette assemblée. Ledit groupe s'est réuni dix fois depuis avril 2015, a commandé un Rapport sur le Droit Civil en Robotique, et a auditionné un grand nombre d'experts. Que l'Europe se penche sur la question de la responsabilité civile en cas d'accident provoqué par un équipement sophistiqué, cela semble raisonnable, bien que les principes de droit ne devraient pas être si différents entre un système technique, même doté d'une certaine capacité d'apprentissage, et une cocote minute appartenant à une tierce partie. Il est bon de clarifier la responsabilité du producteur, de l'utilisateur et du propriétaire, sachant que ni le système complexe ni la cocote minute ne peuvent être tenus pour responsables des dommages crées par un mauvais fonctionnement.
RAISONNEMENTS DÉLIRANTS