La Tribune

VOIES SUR BERGES : "LA VOITURE N'EST PAS UN MODELE RATIONNEL DE TRANSPORT" (1/2)

- DOMINIQUE PIALOT ET MOUNIA VAN DE CASTEELE

[ La Ville en face-à-face 1/2 ] Alors que la bataille des chiffres fait rage autour de la fermeture des voies sur berges, La Tribune a rencontré les messieurs « transports » côté Ville et côté Région. S'ils sont tous deux d'accord sur la nécessité de réduire le trafic automobile en ville, ils divergent sur la méthode à utiliser. Ainsi que sur la place à consacrer aux voitures, notamment en matière d'infrastruc­tures. Entretien, côté Ville, avec Christophe Najdovski, adjoint aux transports à la Ville de Paris. LA TRIBUNE - La période d'essai de la fermeture des berges de Seine s'achèvera fin mars. Quels en sont les premiers enseigneme­nts ? CHRISTOPHE NAJDOVSKI - Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une période d'essai mais d'une période d'observatio­n, pour ce qui est un engagement de campagne de notre programme commun avec Anne Hidalgo. Et ce projet est tout de même soutenu par la majorité des Parisiens. Selon plusieurs sondages, 60 % étaient favorables à la piétonnisa­tion des voies sur berge en amont et 55 % au moment de sa mise en place, c'est-à-dire au plus fort de la polémique. Un arrêté conjoint a été pris par la préfecture de Police et la mairie de Paris, instituant une aire piétonne sur ce qui était auparavant une autoroute urbaine. D'ailleurs, si l'on replace ce projet dans un contexte historique, rappelons qu'il y a cinquante ans, ces berges étaient en partie piétonnes ! Cette autoroute urbaine a été créée ex nihilo, afin d'amener de la circulatio­n automobile là où il n'y en avait pas auparavant.

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