« BREXIT, SIX MOIS APRES... »
D'après une étude que révèlera aujourd'hui Paris-Ile de France Capitale Economique, la global city parisienne a tous les atouts en main pour attirer les entreprises qui devront quitter Londres pour conserver un passeport européen après le Brexit. Depuis des années, les benchmarks sont l'arme de choix de Paris-Ile de France Capitale Economique (PCE), une association de la CCI de Paris dont l'originalité est de transformer des industriels en ambassadeurs vantant l'attractivité de la région auprès des investisseurs internationaux. Pas étonnant donc que PCE révèle aujourd'hui une étude comparant les atouts de la région avec ceux de ses concurrents directs dans le monde post-Brexit. « La vraie surprise est que nous arrivons six fois à la première place sur les critères de choix des investisseurs pour choisir une destination », s'enthousiasme Chiara Corazza, directrice générale de Paris-Ile de France Capitale Economique depuis 2002. « Mais, en termes de perception, nous sommes moins bien placés car nos concurrents se survendent alors que nous avons un vrai handicap dans les médias financiers internationaux. » Que dit cette étude, fruit d'un minutieux travail de terrain pour récolter des informations publiques et d'autres plus cachées dans toutes les grandes villes européennes qui se positionnent pour attirer les délocalisations qu'entraînera la sortie du Royaume-Uni de l'Europe ? Lorsque l'étude compare Paris Ile-de-France à Francfort, Barcelone, Amsterdam, Milan, Dublin, Vienne et Londres, Paris Ilede-France arrive largement en tête en décrochant la première place dans six catégories sur dix : infrastructures, taille des marchés, qualité des ressources humaines, disponibilité et coûts des bureaux, qualité de l'éducation, et enfin, qualité de la recherche et de l'innovation. Sans compter que la région monte également sur le podium en termes de croissance et de qualité de vie. Il reste deux points noirs : la stabilité politique/sécurité juridique et le coût de la vie.