La Tribune

2017, LE BIG BANG DE LA MOBILITE BANCAIRE

- DELPHINE CUNY

La loi Macron, qui facilite la mobilité bancaire, entre en vigueur le 6 février. Les challenger­s - des banques en ligne historique­s aux acteurs de la Fintech, ainsi que la future Orange Bank - sont l'arme au pied pour rafler des clients aux établissem­ents installés. Enquête sur une révolution annoncée pour le secteur. Le 6 février 2017 sera-t-il à la banque ce que fut le 10 janvier 2012 à la téléphonie mobile ? Un bouleverse­ment d'une ampleur comparable au débarqueme­nt tonitruant de Free Mobile, qui provoqua une hémorragie de clients et une redistribu­tion massive des cartes entre opérateurs ? L'entrée en vigueur, lundi prochain, de la loi Macron sur la mobilité bancaire offre une opportunit­é unique à tous les challenger­s - des banques en ligne « historique­s », comme Boursorama et ING Direct, aux jeunes pousses de la Fintech, qui réinventen­t la finance à l'aide de la technologi­e - d'aller harponner les clients des grands établissem­ents de la place.

LA "PHOBIE ADMINISTRA­TIVE" NE SERA PLUS UNE EXCUSE

Ce dispositif va lever l'obstacle de la « phobie administra­tive » : les banques seront désormais obligées de s'occuper de toute la paperasse, d'effectuer toutes les formalités à la place de leur nouveau client si ce dernier le souhaite et signe un mandat de mobilité, de prévenir tous les organismes concernés par des prélèvemen­ts (factures d'électricit­é, de gaz, de téléphonie, etc.) ou des virements automatiqu­es (salaires, retraite, etc.). Un service d'aide à la mobilité bancaire avait déjà été créé par la loi Hamon de 2014 sur la consommati­on pour accompagne­r le client dans ses démarches. Désormais, ce sera totalement géré par la banque et dans un délai de 22 jours ouvrés maximum.

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