RETARDS DE PAIEMENT : ON A TROUVE L'UNE DES COUPABLES !
Les comportements indélicats des donneurs d'ordre ne seraient pas les seuls responsables de l'allongement des retards de paiement. La complexité des factures est également en cause. Pour réduire les retards de paiement, Pierre Pelouzet, le médiateur des entreprises lance une mission de simplification et d'harmonisation des mentions non obligatoires de facturation. Et si la solution était également technique ? Pour réduire les délais de paiement, qui sont à l'origine d'une défaillance d'entreprise sur quatre, les gouvernements qui se succèdent ont misé sur la peur du gendarme. Ainsi, la loi de modernisation économique (LME) votée en 2008 encadrait à 60 jours à compter de la date de la facture ou 45 jours fin de mois les délais de paiement. Cette méthode assez douce a marché. Un temps. " Après une nette réduction des délais moyens jusqu'en 2011, l'amélioration s'est ralentie ces dernières années ", constatait en juin 2016 la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Sachant qu'en 2016, 58.000 défaillances ont été observées, on imagine sans mal les dégâts de ces comportements pour le moins indélicats. Ils sont depuis repartis à la hausse. Selon les derniers chiffres de l'Observatoire des délais de paiement, les retards de paiement s'élevaient à 13,2 jours de retard en moyenne fin 2015. Concrètement, ils coûtent près de 16 milliards d'euros de trésorerie par an aux PME qui, dans beaucoup de cas, doivent utiliser les sommes versées au titre du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) pour répondre aux besoins de fonds de roulement. Absurde, n'est-il pas ?