UNE INFLATION TANT ATTENDUE... ET SI MALVENUE
La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, une inflation tant attendue… et si malvenue L'inflation : le retour. Repassée au-dessus de 1% dans la zone euro, mais aussi en France où elle s'approche de ce seuil symbolique pour la première fois depuis deux ans et demi. Des niveaux assez faibles mais qui marquent un changement de cap pour l'économie européenne et française. Pour beaucoup, c'est une bonne nouvelle car la hausse des prix éloigne le spectre de la déflation. Une mécanique infernale qui réduit non seulement le prix et la qualité des biens, mais aussi la valeur du travail et lamine les salaires. Mais sous ses airs de bonne nouvelle, l'augmentation des étiquettes cache une évolution beaucoup moins réjouissante pour le portefeuille des ménages. Car si les prix montent, c'est parce que les cours du pétrole grimpent de nouveau. Pour bien comprendre ce qui se passe sur les prix, il faut s'attarder sur l'évolution du cours du Brent. En 2015, la courbe a constamment été inférieure à celle de 2014 ce qui explique, en partie, l'amplitude et la rapidité de la baisse du taux d'inflation. L'année 2016 marque une rupture à partir de la fin de l'été, où les deux courbes se croisent pour prendre des directions opposées. Ce mouvement va perdurer au moins jusqu'au premier semestre. Ces dernières années ont donc été marquées par une forte contribution de l'énergie, surtout du pétrole, à l'évolution globale de l'inflation, une contribution en outre sous-estimée car il faudrait intégrer tous les dérivés du pétrole ou des produits dont il est un des constituants. Et si beaucoup d'autres composants entrent dans le calcul de l'inflation, l'amplitude de leurs mouvements est plus faible.
LE PROBLÈME D'UNE INFLATION IMPORTÉE