COMMENT ANTOINE NOEL ET DAMIEN BRATIC ONT INVENTE L'EXOSQUELETTE CONNECTE ATLAS
De retour du CES de Las Vegas - le plus grand salon mondial de l'innovation technologique - et de quatre mois passés en Chine, les inventeurs de l'exosquelette Atlas préparent les premiers essais cliniques sur l'homme. Destinée à soulager les maux de dos grâce à une décompression lombaire continue, leur « prothèse » robotisée sera d'abord vendue aux centres de rééducation avant de se lancer à la conquête du grand public. À 26 ans, un an et demi après avoir terminé leurs études à l'École centrale de Lille, les inventeurs de l'exosquelette connecté Atlas sont prêts à lancer les premiers essais cliniques sur l'homme, avant une commercialisation prévue d'ici à la fin de l'année. Destiné à soulager, voire guérir, les lumbagos, les sciatiques et autres douleurs du rachis, Atlas se présente sous la forme d'une ceinture qui s'appuie sur les hanches et les côtes, et qui produit une élongation de la colonne vertébrale par l'intermédiaire de plusieurs vérins. Discret et non invasif, cet exosquelette accompagne les mouvements du patient et adapte la force des vérins afin de maintenir en continu cette élongation. Une électronique embarquée permet de suivre sur tablette ou smartphone les effets de son utilisation. Les essais cliniques devraient démarrer en juin à l'hôpital Pierre-Swynghedauw, le centre de rééducation et de réadaptation du CHRU de Lille. Le marquage CE est programmé pour la fin de l'année en vue d'une commercialisation dans plusieurs pays dès sa mise sur le marché. Les premiers clients visés sont les 30.000 centres de rééducation et les cabinets de kinésithérapie que compte l'Europe. Les ventes auprès du grand public viendront dans un second temps, si le business model faisant intervenir la Sécurité sociale est rentable.