ASSISTANTS DU FN : MARINE LE PEN REFUSE D'ETRE ENTENDUE PAR LA POLICE
"Si vous recevez une convocation par la police ou la gendarmerie, vous devez vous y rendre obligatoirement. Cette obligation s'applique, quel que soit le motif de la convocation, à tout citoyen." Mais Marine Le Pen est protégée par l'immunité parlementaire. Après le "PenelopeGate" de François Fillon, toujours en cours, l'enquête sur les assistants parlementaires du Front National au Parlement européen vient à son tour de passer la vitesse supérieure. Lundi, la police judiciaire perquisitionnait le siège du Front National à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (pour la deuxième fois en un an). Mercredi matin, elle auditionnait deux assistants de Marine Le Pen, soupçonnés d'avoir été employés fictivement à Bruxelles. Mercredi 22 février au soir, on apprenait la mise en examen de l'une de ces deux personnes, Catherine Griset, chef de cabinet de Marine Le Pen, pour recel d'abus de confiance. Et parallèlement, Marine Le Pen elle-même était convoquée par la police pour une audition libre le même mercredi 22 février à 14 heures (convocation que l'on apprend ce vendredi 24 février 2017, et qui aurait été adressée mardi soir à l'élue frontiste). Cette convocation, elle la refuse tout net, a-t-on appris ce matin de source judiciaire -confirmant une information du Monde - et auprès de son avocat Me Rodolphe Bosselut, ce dernier fustigeant la "précipitation" présumée des enquêteurs : "Elle considère que le risque c'est l'instrumentalisation de la justice durant la campagne électorale" (...) "Elle se rendra à toute convocation après les élections", a assuré Me Bosselut, refusant de préciser s'il parlait des élections présidentielle ou législatives.