NICOLAS CARBONI : "LE PRINCIPE DE CREATION DESTRUCTIVE EST UNE EVIDENCE"
Depuis 2012, il préside Conectus, la première société d'accélération du transfert de technologies (Satt) créée en Alsace. Sous son influence, la recherche publique alsacienne a opéré, en cinq ans, plus de 150 contrats de valorisation, projets de maturation et créations de startups. Quelque 36 millions d'euros de fonds publics sont à investir, et un portefeuille de 111 brevets attend déjà d'être valorisé. Nicolas Carboni soutient un discours à contre-courant : il revendique le droit à investir des fonds publics sur des projets qui n'aboutiront pas toujours à des créations d'entreprises, ni à des contrats de collaboration, ni à des dépôts de brevets. « La société d'accélération du transfert de technologies est faite pour absorber des risques qu'aucun actionnaire n'est prêt à assumer », explique ce juriste de formation, reconverti au management de l'innovation mis à profit pendant une décennie passée au Canada. L'Alsace, terre d'adoption en quête d'une stratégie collective de reconversion ensuite ouvert les bras. high-tech, lui a En 2012, six partenaires issus de la recherche et de l'enseignement supérieur (universités de Strasbourg et de Haute-Alsace, Institut national des sciences appliquées, École nationale du génie de l'eau et de l'environnement, Inserm et CNRS) se sont retrouvés sous un même toit, dotés d'une promesse de budget de 36 millions d'euros sur dix ans et d'un financement par le programme Investissements d'avenir. La belle aubaine pour Nicolas Carboni, recruté à la présidence de la Satt Conectus pour piloter cet outil d'innovation.