La Tribune

GRECE : NOUVELLE CONTRACTIO­N DU PIB EN 2016

- ROMARIC GODIN

La Grèce a connu un dernier trimestre noir l'an passé avec un recul de 1,2 % du PIB. Sur un an, la richesse hellénique a reculé de 0,1 %. Une nouvelle preuve de l'impasse actuelle de la stratégie des créanciers. Voici quelques jours, alors qu'il était en voyage officiel en Grèce, le premier ministre français Bernard Cazeneuve faisait part de sa « grande confiance » envers le « succès des réformes ». Et d'ajouter qu'il ne s'agissait pas de « wishful thinking » (de la « pensée désirée ») mais de « faits ». Et de se réjouir des performanc­es du pays en matière d'ajustement budgétaire et de croissance. L'hôte de Matignon devra sans doute (mais y croit-on ?) revoir son jugement. Ce lundi 6 mars, l'institut statistiqu­e grec ELSTAT a révisé fortement à la baisse les chiffres de croissance du pays sur le quatrième trimestre 2016 et sur l'ensemble de l'année passée.

UNE CROISSANCE STAGNANTE ET UN NIVEAU DE PIB TRÈS FAIBLE

Entre octobre et décembre, le PIB hellénique s'est contracté de 1,2 % contre les 0,4 % initialeme­nt prévu. C'est la plus lourde chute depuis le troisième trimestre 2015, lors de l'établissem­ent du contrôle des capitaux et la signature du troisième mémorandum. En termes ajustés et en volume, le PIB se situe à 45,82 milliards d'euros. Jamais un PIB du quatrième trimestre n'avait été aussi faible en Grèce depuis celui de 1998, voici donc 18 ans. Difficile donc d'adhérer à l'optimisme sur le « succès des réformes » de Bernard Cazeneuve.

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