CALMONS-NOUS, A PROPOS DE TRUMP !
Les débuts de Trump sont ébouriffants, mais ce n'est pas totalement inédit pour un nouveau président. Il va devoir apprendre le compromis. Par Michael J. Boskin, professeur à Stanford et ancien conseiller de George H.W. Bush entre 1989 et 1993. Les premières semaines de la présidence de Donald Trump ont été la source d'une accumulation d'activité et de rancoeur qui a semblé être équivalente à un an d'exercice. Les médias américains ne parlent « que de Trump, tout le temps » - et ils n'ont pas été à court de carburant. Parmi les premières démarches de Trump destinées à « secouer » Washington, DC -dont des mesures en faveur du lobbying et l'approbation de nouveaux pipelines que le président Barack Obama avait bloqués- , il a commis plusieurs erreurs graves, et pourtant évitables. Trump est loin d'être le premier président à arriver à la Maison Blanche dans le but de faire bouger les choses. Le président Jimmy Carter avait essayé, mais s'était immédiatement heurté à l'opposition de la direction de son propre parti au Congrès - et avait ensuite dû lutter pour accomplir quoi que ce soit. Par exemple, le Congrès avait transformé sa proposition de réduction d'impôt sur les dividendes en une réduction d'impôts sur les gains en capital.
TENTER LE GRAND REMANIEMENT
Le successeur de Carter, Ronald Reagan, a eu beaucoup plus de succès avec ses réformes visant à réduire les impôts et à renforcer l'arsenal militaire, ce qui a aidé à gagner la guerre froide. Mais il a été incapable de maîtriser les dépenses.