FABRICATION DE MEDICAMENTS: LES SOUSTRAITANTS FRANCAIS PROFITENT DES DEBOIRES ASIATIQUES
Les producteurs de principes actifs et de médicaments pour des tiers enregistrent une croissance solide. La réputation des deux géants mondiaux, la Chine et l'Inde, est entachée par de multiples scandales, ce qui permet à la France de bénéficier du regain d'intérêt des grands laboratoires. Ces derniers anticipent les risques sanitaires. Jusqu'à aujourd'hui, les données sur les producteurs sous-traitants français de principes actifs et de médicaments étaient quasi inexistantes. Et selon un rapport du cabinet Alcimed dévoilé jeudi 9 mars, il se porte très bien. 86 entreprises, des PME et quelques ETI embauchant 17.000 salariés, génèrent 3,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel en France en produisant des principes actifs (1,6 milliard d'euros de revenus) et des médicaments pour des tiers (2 milliards d'euros). La moitié d'entre elles enregistre plus de 5% de croissance annuelle. Preuve de la solidité du secteur, suite à la crise de 2008, il a "mieux résisté que d'autres métiers à la baisse généralisée des emplois de l'industrie pharmaceutique (-9800 depuis 2008)", explique le rapport Dans le détails, les fabricants français bénéficient d'un positionnement au dessus de la moyenne mondiale dans presque tous les domaines de production, et plus particulièrement dans les princeps (médicament original) biologiques et les principes actifs à haute activité. L'Hexagone fait partie des leaders dans les formes solides orales, les suppositoires et les unidoses. Le seul retard à déplorer est dans le secteur des biosimilaires.