LAFARGEHOLCIM : DU CIMENT FRANCOSUISSE DANS LE MUR DE TRUMP ?
"Nous sommes aux Etats-Unis pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique", justifie le PDG Eric Olsen, qui se dit prêt à vendre du ciment pour le mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Le groupe prévoit de nombreuses créations de postes dans le pays. Business is business. Pas d'état d'âme, pas de politique, pour le géant franco-suisse LafargeHolcim. Le cimentier s'est déclaré prêt, par la voix de son PDG Eric Olsen dans une interview à l'AFP, à vendre son ciment pour le mur anti-clandestins promis par le président Donald Trump. "Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d'infrastructures aux Etats-Unis", a assuré le dirigeant, interrogé sur sa possible participation à ce chantier controversé à la frontière américano-mexicaine. "Nous sommes le premier cimentier aux Etats-Unis (...) Nous sommes ici pour soutenir la construction et le développement du pays", justifie, en anglais, le dirigeant, récusant tout positionnement partisan. Lire aussi : Du mur de Berlin au mur de Trump
LE GROUPE IRLANDAIS CRH A REFUSÉ
"Nous sommes ici (aux Etats-Unis) pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique", défend Olsen, refusant par ailleurs de s'exprimer sur le financement "indirect" que Lafarge a reconnu avoir fourni à des groupes rebelles en Syrie en 2013 et 2014 pour maintenir en activité une de ses usines.