UBER GAGNE UNE MANCHE CONTRE L'URSSAF
Un redressement lancé par l'Urssaf d’Île-de-France contre la filiale française de la société de VTC, pour un montant avoisinant 5 millions d'euros, a été invalidé par la justice pour vice de forme. Uber 1 - Urssaf 0. Le redressement lancé par l'Urssaf d'Ile-de-France contre la société de voitures de transport avec chauffeur (VTC) Uber, pour un montant avoisinant 5 millions d'euros, a été invalidé par la justice pour vice de forme, selon un jugement consulté jeudi par l'AFP. Si l'Urssaf a entamé une telle procédure, c'est parce qu'elle estime que la plateforme de réservation de VTC doit s'acquitter du paiement de cotisations sociales. Car à ses yeux, le partenariat liant Uber et les chauffeurs masque un lien de subordination qui nécessite l'établissement d'un contrat de travail. Après avoir constaté que des chauffeurs utilisaient l'application d'Uber sans déclarer aucun revenu, l'organisme francilien a donc réclamé à l'entreprise 4.973.000 euros pour un redressement courant du 1er janvier 2012 au 30 juin 2013.
VICE DE FORME
Saisi par la société de VTC, le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Paris a débouté l'Urssaf d'Ile-de-France, reprochant notamment à celle-ci d'avoir privé Uber de ses droits à la défense, dans un jugement daté du 14 décembre, dévoilé par Bloomberg. Le TASS précise que "ni le nombre, ni l'identité ni le compte-rendu des auditions des chauffeurs recueillies par les inspecteurs de l'Urssaf (sur lesquelles repose la procédure, NDLR) ne lui ont été communiqués".