La Tribune

LES COURSIERS A VELO DE LA GIRONDE OPPOSES A LA DECONNEXIO­N

- JEAN-PHILIPPE DEJEAN

Nouveaux venus dans le monde syndical et à la CGT, les jeunes pros du Syndicat des coursiers à vélos de la Gironde n’ont de leçon à recevoir de personne. S’ils ont refusé la déconnexio­n hier mercredi, c'est-à-dire de faire grève, c’est qu’ils savent déjà ce qu'il peut en coûter. "A 18 h 45 nous étions là, sur la place Lafargue, et il y avait beaucoup de coursiers à vélo. Il était prévu que des adhérents de l'Union confédéral­e des retraités CGT, qui sont en congrès national à Bordeaux-Lac, viennent à leur rencontre sur la place. Les retraités sont arrivés en nombre et ça a créé une sorte de confusion, qui a provoqué le départ de très nombreux coursiers !" ne peut s'empêcher de rire Sara Rouali, qui travaille pour Deliveroo. Sara Rouali n'a pas froid aux yeux, elle fait partie du petit groupe de cinq coursiers, parmi les 700 travaillan­t dans l'agglomérat­ion bordelaise, qui a créé, officielle­ment le jeudi 9 mars, le premier syndicat CGT des coursiers à vélo. Sobrement baptisé Syndicat des coursiers à vélo de la Gironde, c'est la toute première organisati­on syndicale confédéral­e créée en France pour les livreurs de repas à domicile. Si elle ne travaille que depuis novembre dernier pour une plateforme de livraison à domicile, Sara Raouli sait déjà tout ce qu'il y a à savoir sur les règles et la courte histoire sociale des coursiers à domicile. Elle a de ce fait refusé, comme son syndicat, de relayer l'appel lancé hier mercredi depuis Paris et Lyon, appelant les coursiers à la déconnexio­n.

NE PAS PROVOQUER LES PLATEFORME­S

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