LA SOCIETE FRANCAISE D'ALCOOLOGIE SOUPCONNEE DE CONFLITS D'INTERETS
La Direction générale de la santé et la Haute autorité de la santé a été alertée sur un possible conflit d’intérêt de la Société française d'alcoologie. Influente auprès des médecins dans la lutte contre l'alcoolodépendance, cette dernière prônerait en priorité l'utilisation d'une molécule de Lundbeck, alors que plusieurs membres de l'association ont bénéficié d'avantages d'une valeur de plusieurs milliers d'euros de la part de ce laboratoire. Une bataille pour trouver le meilleur traitement contre la dépendance à l'alcool se déroule entre plusieurs laboratoires pharmaceutique, à l'image de Lundbeck, Etypharm, ou encore D&A Pharma. Mais une guerre a également lieu en coulisse, entre professionnels de santé. Selon nos informations, un universitaire et professionnel de santé très impliqué dans le domaine de la lutte contre l'alcoolisme, et défenseur du baclofène, a alerté la Haute autorité de santé et la Direction générale de santé. Selon lui, la Société française d'alcoologie (SFA), association reconnue d'utilité publique dans laquelle des professionnels des problèmes d'alcool et autres addictions font part de leur expertise, serait concernée par un conflit d'intérêts avec le laboratoire pharmaceutique danois Lundbeck. Contacté par La Tribune, le professionnel de santé nous a confirmé "avoir alerté les pouvoirs public". "J'ai considéré que la SFA n'avait pas une attitude objective et ce serait en raison de conflits d'intérêts. Cette dernière et Lundbeck ont des liens considérables. Or la SFA dit du bien de la molécule du laboratoire danois (le Selincro/nalméfène, NDLR) contre l'addiction à l'alcool", faitil valoir. Néanmoins, le plaignant n'attend pas d'action drastique de la Direction générale de la santé ou de la Haute autorité de santé, car cela "n'est pas inscrit dans leurs missions".