ALENA : LE GRAIN DE MALICE DU MEXIQUE POUR FAIRE FACE A TRUMP
Premier importateur de maïs américain, le Mexique cherche d'autres fournisseurs depuis que Donald Trump veut renégocier le traiter de libre échange nord-américain, l'Aléna. Depuis sa campagne présidentielle, Donald Trump ne cesse d'agiter le Mexique comme un épouvantail qui aspire les emplois industriels au détriment des Américains du fait d'un coût du travail plus faible. Le président américain a fait de la renégociation de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) son cheval de bataille, mais les Etats-Unis n'auraient pas tout à y gagner. Le principe d'un accord de libre-échange fait que ses signataires deviennent des partenaires commerciaux privilégiés. Ainsi, le Mexique est notamment le premier importateur de maïs américain au monde, avec 2,3 milliards de dollars consacrés à la céréale en 2016 (+10%), selon le ministère de l'Economie mexicain. Face au discours de Donald Trump et à l'incertitude concernant l'avenir de l'Aléna, les Mexicains cherchent de nouveaux fournisseurs, notamment du côté de leurs voisins d'Amérique latine. "Nous ne savons pas ce que proposeront les Etats-Unis [lors des négociations sur Aléna] et nous devons prendre les devants pour arriver à la table des négociations en position de force", a expliqué le ministre mexicain de l'Agriculture, José Calzada, rapporte l'AFP. Selon l'agence, un sénateur de l'opposition de gauche a même déposé une proposition de loi afin d'accroître les achats de maïs au Brésil et à l'Argentine.