RENAULT RELAXE AU PENAL APRES UN ACCIDENT DU TRAVAIL MORTEL
Alors que le ministère public avait requis 60.000 euros d'amende contre Renault, le constructeur automobile a été relaxé, 13 ans après le décès d'un de ses ouvriers dans une usine des Yvelines. Le constructeur automobile Renault et un ex-directeur de l'usine de Flins ont été relaxés lundi par le tribunal correctionnel de Versailles pour la mort d'un salarié, écrasé en 2004 sur une ligne de fabrication. L'ex-directeur du site des Yvelines, Denis Barbier, a été relaxé au motif qu'aucune "causalité directe" n'avait pu être établie par le tribunal entre un éventuel manquement de ce dernier, poursuivi pour homicide involontaire, et le décès de la victime. Quant à Renault, poursuivi pour "homicide involontaire par personne morale par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité", le tribunal n'a pu déceler de "faute qualifiée".
CONTRE LES RÉQUISITIONS DU MINISTÈRE PUBLIC
Le ministère public avait pourtant requis à l'audience, le 27 février, 10.000 euros d'amende contre Denis Barbier, dont 5.000 avec sursis, et 60.000 euros d'amende contre Renault. Si Jean-Philippe Gabriel a été écrasé entre un chariot qui s'était renversé et un outil de plusieurs tonnes stocké au sol, "c'est parce qu'il n'a pas pu s'enfuir" du fait de l'encombrement de l'atelier, avait soutenu le procureur, Michel Pelegry. Si Renault n'a pas souhaité commenter la décision, l'avocat des parties civiles, Me François Lafforgue, a pour sa part dit "envisager la possibilité de faire appel".