AFRICAINS DE CHINE, ENTRE AMBITIONS ET DESILLUSION
Les relations Chine-Afrique, ce n'est pas seulement la Chine en Afrique, mais aussi l'Afrique en Chine. Bien que sa présence dans l'empire du milieu soit encore de loin incomparable à celle des Chinois sur le continent noir, la diaspora africaine tente tant bien que mal d'émerger pour se faire une place dans le marché local. Immersion au coeur de la «Little Africa» chinoise. «Les hommes d'affaires africains en Chine actuellement, on n'en voit pas beaucoup, parce que ce n'est pas donné de faire des affaires importantes en Chine» , déclare à La Tribune Afrique un businessman africain, requérant l'anonymat, qui a déjà investi dans plusieurs projets dans ce pays qu'il qualifie d'adoptif. Pourtant qu'ils soient Nigérians, Sud-Africains, Ivoiriens, Congolais, Camerounais ou même Marocains, les Africains de Chine tentent de se faire une place dans cet immense marché, en témoigne les différents reportages diffusés ces dernières années sur la diaspora africaine de Chine. Arrivés au pays de Mao Tsé-Tung pour les études, pour le football, pour des raisons familiales ou tout simplement pour démarrer une nouvelle vie, de nombreux Africains se sont convertis au business. Pour en savoir plus, il faut aller à Guangzhou, au sud-est de la République populaire. Baptisée «Chocolate City» ou «Little Africa» pour sa forte concentration en ressortissants africains, cette ville est la principale plaque tournante des produits manufacturés du delta de la Rivière des Perles, où est située l'une des principales zones industrielles du pays. «C'est la capitale de l'Afrique en Chine !» , glisse notre interlocuteur businessman qui requiert l'anonymat.
L'INTERMÉDIATION D'ABORD...