"IL FAUT PRENDRE CONSCIENCE DU POTENTIEL DE LA JEUNESSE MEDITERRANEENNE"
Amina Ziane, chef de projet chez Anima Investment Network, plateforme de coopération pour le développement économique en Méditerranée, détaille la situation de l'entrepreneuriat dans les pays du bassin méditerranéen.Si elle constate "un véritable engouement" auprès de la jeunesse et assure que la créativité sur le territoire est immense, elle alerte sur le fait que "dans un contexte de fort chômage, on ne peut pas proposer l'entrepreneuriat comme seule solution aux jeunes". Elle appelle notamment à une plus grande structuration des écosystèmes d'innovation, et s'interroge sur l'engagement timide des Européens, alors que les Chinois et Américains regardent cette jeunesse avec grand intérêt. Entretien. Acteurs de l'économie - La Tribune. Quel est le rôle de votre structure : Anima Investment Network ? Amina Ziane : Il est important de penser Anima en tant que réseau. La structure en elle-même est assez restreinte, une vingtaine de personnes basées à Marseille, mais nous sommes portés par tout un réseau de membres et de partenaires méditerranéens : des collectivités territoriales, des agences de promotion des territoires, des fédérations d'entreprises, des chambres de commerces, des agences d'innovation, etc. Notre rôle c'est d'être des "matchmakers", des metteurs en scène de la coopération euro-méditerranéenne. Les apports de nos membres nourrissent cette vision et nous aident à construire avec eux des projets et des plans d'actions bénéfiques pour les pays du nord, comme pour les pays du sud.