EDITION DU GENOME : UN RAPPORT PARLEMENTAIRE PRONE UNE STRATEGIE DE DEFENSE CONTRE LE BIOTERRORISME
Pour se prémunir au mieux des risques d'une utilisation des technologies de découpage ADN dans un terrorisme recourant à des agents biologiques pathogène ou à des produits chimiques, un rapport parlementaire demande plus de collaborations entre les institutions et les pays. Il aura fallu 15 mois de travail, deux auditions publiques et plusieurs missions en France et à l'étranger, pour qu'un rapport complet de l'Assemblée nationale sur les technologies d'édition du génome voie le jour. Ce rapport parlementaire provisoire de plus de 290 pages, publié mardi 28 mars, a été réalisé sous l'impulsion de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Il intègre une vingtaine de recommandations sur des questions éthiques, scientifiques, l'utilisation des technologies de découpage ADN dans les domaines thérapeutiques, du développement durable et de l'agriculture. On y trouve également des recommandations pour lutter contre de potentielles dérives dans l'utilisation de l'édition du génome. Il prône "une stratégie de défense contre le bioterrorisme", c'est-à-dire un terrorisme recourant à des agents biologiques pathogènes ou à des produits chimiques. Ce qui inquiète les rapporteurs, notamment, c'est la facilité d'utilisation des technologies de "découpage" de l'ADN telle que CRISPR-Cas9 pour transformer des virus ou des bactéries et en faire de véritables armes chimiques, et pouvant se concevoir par une "biologie de garage".