La Tribune

LES AIDES A LA MOBILITE SONT DETERMINAN­TES POUR LES CHOMEURS, MAIS A QUEL PRIX ?

- MOUNIA VAN DE CASTEELE

D'après une étude de Pôle Emploi, parmi les bénéficiai­res d'une aide dans le cadre d'une reprise d'emploi, 21% déclarent que, s'ils n'avaient pas obtenu cette aide, ils auraient "hésité à accepter la mobilité" tandis que 14% auraient "refusé la mobilité". Cela peut sembler tomber sous le sens : les aides à la mobilité sont déterminan­tes dans le choix des chômeurs d'accepter ou non une formation, un entretien d'embauche ou une offre d'emploi loin de chez eux, selon une étude de Pôle emploi publiée lundi mais réalisée en novembre 2015 auprès de demandeurs d'emploi ayant obtenu une aide aux mois d'avril et mai de cette année-là. Ces aides, qui peuvent être attribuées pour couvrir les frais de transports, de restaurati­on voire d'hébergemen­t - dans la limite de 5.000 euros par an - sont déterminan­tes pour certains bénéficiai­res, qui auraient refusé la mobilité en l'absence de soutien financier. Elles sont mobilisabl­es pour faciliter la recherche d'emploi (46% des aides) ou l'entrée en formation et pour permettre une reprise d'emploi (19%). Elles permettent aussi de financer la garde d'enfant pour les parents isolés (2%).

107 MILLIONS D'EUROS

(33%) Ainsi , en 2015, près de 370.000 aides à la mobilité ont été attribuées par l'opérateur public à quelque 125.000 bénéficiai­res, pour une enveloppe totale de 107 millions d'euros.

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