MELENCHON, OU LA RELANCE PAR L'INVESTISSEMENT PUBLIC
Désormais troisième dans les sondages, le candidat de la France Insoumise souhaite mener un plan de relance par l'investissement public, notamment dans la transition énergétique. Il en attend d'importantes retombées économiques. « Je ne suis pas candidat pour être ministre des Finances ». Lorsqu'il s'agit de débattre sur le chiffrage précis de telle ou telle mesure de son programme électoral, Jean-Luc Mélenchon, désormais troisième dans les sondages, aime rappeler qu'il est avant tout habité par une vision politique globale, et refuse souvent de se livrer à des débats d'économies de bouts de chandelle. Lui qui tente de remettre une bonne dose d'humanisme dans la campagne (il évoque souvent dans ses discours la vie, la nature ou même l'amour) s'affiche comme celui qui prend de la hauteur sur les débats de techniciens et s'oppose à « la logique comptable » en politique. Une logique trop longtemps reprise par des gouvernements qui se sont progressivement éloignés de la réalité de leurs électeurs. Ainsi, Mélenchon tente de convaincre ceux qui souhaitent un changement profond, bien loin des autres candidats qui se battent sur le nombre de milliers de fonctionnaires à supprimer, ou sur le nombre de points de TVA ou de CSG à augmenter. Sa « révolution citoyenne » se caractérise notamment par la création d'une Constituante qui viendrait complètement bouleverser le schéma institutionnel actuel. Une manière de convaincre un électorat, notamment les jeunes, en recherche de radicalité dans un cadre humaniste.
UN CADRAGE BUDGÉTAIRE PRÉCIS