ELECTION PRESIDENTIELLE : 5 VUES DU MARCHE DU TRAVAIL
Quel serait le bon programme pour réduire le chômage? Par Marc Guyot , Radu Vranceanu - Professeurs à l'ESSEC Si, comme le montrent les derniers chiffres de la représentation syndicale en France qui donnent en tête le bloc des syndicats réformistes (CFDT, CFTC, UNSA), les Français semblent de moins en moins convaincus que la rigidité du marché du travail constitue une protection pour eux et n'a pas d'impact négatif pour notre économie, quelle est la position des principaux candidats à la Présidence de la République sur ce sujet? Il y a bien sûr l'existant : à la poursuite de « l'inversion de la courbe du chômage », le gouvernement de Manuel Valls avait poursuivi une légère "dérigidification" tant du marché des biens et services, que du marché du travail, matérialisée avec les lois « Macron » et « El-Khomri » selon le nom des porteurs des projets législatifs. Par ailleurs, le CICE affichait clairement le coût du travail comme un obstacle tant à la croissance qu'à la baisse du chômage et visait à diminuer l'impôt sur les sociétés de manière proportionnelle à la masse salariale, ce qui était supposé stimuler la création d'emplois. Malheureusement, ces mesurettes n'ont permis à la France ni d'obtenir le même rythme de croissance que ses principaux partenaires Européens, ni de significativement intensifier les créations d'emplois qui n'ont repris que modestement en 2016.
MACRON, À RYTHME LENT