SURBOOKING: UNITED S'EXCUSE, LE CANADA VEUT SEVIR CONTRE LA PRATIQUE
L'évacuation forcée d'un passager d'un vol de la compagnie United Airlines a fait scandale aux Etats-Unis et suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Au coeur d'une forte polémique après l'expulsion par la force d'un passager lors d'un vol surbooké dimanche en direction de Chicago, United Airlines a finalement présenté ses excuses. Estimant que "personne ne devrait être traité de la sorte", le PDG de la compagnie aérienne, Oscar Munoz, a déclaré dans un communiqué que l'entreprise "assumer[ a] [ses] responsabilités et fer[ a] en sorte d'arranger les choses". La compagnie s'engage à conduire une enquête interne pour examiner et revoir notamment comment ses équipes gèrent les situations de surbooking dans les aéroports et sa politique de dédommagements proposés aux passagers acceptant volontairement de quitter un vol surbooké. Les résultats de cet audit interne devraient être publiés le 30 avril. Ce mea culpa tranche avec le ton initialement adopté dans une lettre envoyée, dans la nuit de lundi à mardi, aux salariés de l'entreprise, une des trois grandes compagnies aériennes américaine. Oscar Munaz y qualifiait le passager, un médecin d'origine vietnamienne vivant depuis plusieurs années aux Etats-Unis, de "perturbateur et d'agressif". Cette réponse avait remis de l'huile sur le feu sur les réseaux sociaux et en Bourse où l'action United plongeait de près de 3% mardi. Andy Holdsworth, un spécialiste en communication de crise, au cabinet britannique Bell Pottinger, y voyait "un désastre en matière de relations publiques".
INDIGNATION INTERNATIONALE