La Tribune

QUELLE VALEUR AJOUTEE POUR ALPHENYX ?

- CAROLE PAYRAU

Elle s’est positionné­e sur un marché de niche : la collecte et la transforma­tion de tissus d’origine humaine à destinatio­n de la recherche. Misant sur la R&D, la start-up basée à Marseille a développé une expertise qui lui permet de se démarquer de ses concurrent­es. Elle est l'une des rares entreprise­s françaises à s'être positionné­e sur un créneau de niche : la collecte et la transforma­tion de tissus d'origine humaine à destinatio­n de la recherche. Alphenyx propose ainsi de son site marseillai­s, basé au technopôle de Grand Luminy, des préparatio­ns en insert de cultures d'explants de peau en survie, disques dermatomés ou cellules primaires provenant de différents tissus à destinatio­n de clients académique­s et d'entreprise­s privées. Parmi ces dernières, des acteurs des industries pharmaceut­ique, cosmétique et chimique... Toutes tenues de trouver aujourd'hui des solutions alternativ­es aux tests sur les animaux, un impératif posé par la réglementa­tion européenne. Car une règle prévaut désormais, celle des 3R : réduire, raffiner, remplacer. "Dans le domaine des cosmétique­s notamment, tout nouveau produit ayant été testé sur les animaux est aujourd'hui frappé d'interdicti­on de mise sur le marché, du moins en Europe et aux USA", explique Laetitia Rapetti-Vachieri, directrice scientifiq­ue de la structure. Règle qui va dans le bon sens, à plus forte raison dans le cas de la recherche pharmaceut­ique. "Les études précliniqu­es, initialeme­nt réalisés sur les animaux, précèdent les tests cliniques, effectués quant à eux sur les humains. Or, si l'on prend l'exemple des médicament­s anti-cancer, 95 % de ces derniers ayant prouvé leur efficacité lors des tests chez l'animal, se sont révélés inefficace­s en phase clinique. Ce qui représente beaucoup de temps et d'argent perdus..." Sans compter des cas encore plus dramatique­s, lors desquels le médicament testé était non nocif chez l'animal, mais a causé de graves dommages chez l'homme, allant jusqu'à la mort de certains volontaire­s en phase I d'essais cliniques, comme à Rennes en janvier 2016...

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