QUELLE VALEUR AJOUTEE POUR ALPHENYX ?
Elle s’est positionnée sur un marché de niche : la collecte et la transformation de tissus d’origine humaine à destination de la recherche. Misant sur la R&D, la start-up basée à Marseille a développé une expertise qui lui permet de se démarquer de ses concurrentes. Elle est l'une des rares entreprises françaises à s'être positionnée sur un créneau de niche : la collecte et la transformation de tissus d'origine humaine à destination de la recherche. Alphenyx propose ainsi de son site marseillais, basé au technopôle de Grand Luminy, des préparations en insert de cultures d'explants de peau en survie, disques dermatomés ou cellules primaires provenant de différents tissus à destination de clients académiques et d'entreprises privées. Parmi ces dernières, des acteurs des industries pharmaceutique, cosmétique et chimique... Toutes tenues de trouver aujourd'hui des solutions alternatives aux tests sur les animaux, un impératif posé par la réglementation européenne. Car une règle prévaut désormais, celle des 3R : réduire, raffiner, remplacer. "Dans le domaine des cosmétiques notamment, tout nouveau produit ayant été testé sur les animaux est aujourd'hui frappé d'interdiction de mise sur le marché, du moins en Europe et aux USA", explique Laetitia Rapetti-Vachieri, directrice scientifique de la structure. Règle qui va dans le bon sens, à plus forte raison dans le cas de la recherche pharmaceutique. "Les études précliniques, initialement réalisés sur les animaux, précèdent les tests cliniques, effectués quant à eux sur les humains. Or, si l'on prend l'exemple des médicaments anti-cancer, 95 % de ces derniers ayant prouvé leur efficacité lors des tests chez l'animal, se sont révélés inefficaces en phase clinique. Ce qui représente beaucoup de temps et d'argent perdus..." Sans compter des cas encore plus dramatiques, lors desquels le médicament testé était non nocif chez l'animal, mais a causé de graves dommages chez l'homme, allant jusqu'à la mort de certains volontaires en phase I d'essais cliniques, comme à Rennes en janvier 2016...