PRESIDENTIELLE 2017 : LES "FAKE NEWS" PEUVENT-ELLES INFLUENCER LA CAMPAGNE ?
Un quart des liens partagés sur les réseaux sociaux au sujet de la politique ou de la présidentielle seraient issus d'éditeurs faisant la promotion des "fake news", d'après une étude du cabinet Bakamo Social basé à Londres. Selon le PDG de ce cabinet, une telle exposition pourrait jouer "un rôle crucial et finalement décisif". Le rôle des réseaux sociaux dans le partage des fausses informations a été pointé du doigt lors de la dernière présidentielle américaine et le vote du Brexit. Pour savoir si le même phénomène pouvait arriver en France, le cabinet d'études Bakamo Social a réalisé une enquête publiée ce 19 avril intitulée "Le rôle et l'impact des éditeurs non traditionnels dans la présidentielle 2017". Et la conclusion du PDG de Bakamo Jonathan Deitch est inquiétante : "Dans une campagne farouchement disputée, où les sondages n'annoncent guère d'écart entre les principaux candidats, une exposition accrue aux sites qui répandent des mensonges, des théories conspirationnistes, de la propagande pro-russe et des opinions racistes pourrait jouer un rôle crucial et finalement décisif". Et l'enjeu est de taille. Selon le journaliste Pierre Haski qui a préfacé l'étude, "plus l'élection approche et plus le fossé entre les citoyens s'agrandit [...] Ce fossé ne s'apprécie pas en termes d'affiliation politique ou de soutien envers un candidat mais en termes de fiabilité des règles éthiques professionnelles pour les sources".