FIGHT CLUB PRESIDENTIEL
Nous avions oublié que dans un débat télévisé de campagne électorale, tout est permis et tout est donc possible. Par Jean Christophe Gallien, Professeur associé à l'Université de Paris 1 la Sorbonne, Président de j c g a, Vice-Président de Zenon7 Public Affairs Ce fut le débat du fight club ! Un concours de frappes d'une âpreté qui a surpris, entre les nouveaux meilleurs ennemis de la vie politique française. Nous avions oublié que dans un débat télévisé de campagne électorale, tout est permis et tout est donc possible. L'intensité de ce combat de boxe a produit un vrai show télévisé. Les diffuseurs ont du être satisfaits. Attaques, contreattaques, tempo ultra tendu, rythme saccadé, violence verbale et émotionnelle, presque physique, punchlines binaires bâties pour nourrir les vomissements digitaux de twitter ... beaucoup d'invectives pour peu d'explications. Mais comment pouvait-il en être autrement tant cette double opposition frontale à la fois économique et sociétale était totale et tant elle incarne les ruptures qui se creusent chaque jour davantage dans le pays réel. Cette violence contrôlée était nécessaire, n'en déplaise aux observateurs et aux vaincus du premier tour. Le débat aura comme purgé l'absence de frictions électorales d'une présidentielle chloroformée par les affaires. Comme une concentration d'affrontements retenus qui devait être libérée.
COMBAT DE RUE MÉDIATIQUE