ELECTIONS AU ROYAUME-UNI : PARFUM D'ANNEES 1980 POUR LE LABOUR, UKIP RAYE DE LA CARTE
Tenues jeudi en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse, les élections locales ont donné un avant-goût des élections générales, prévues le 8 juin prochain. Comme prévu, les travaillistes ont cédé du terrain au profit des conservateurs. UKIP, le parti eurosceptique, a lui perdu tous ses sièges aux "county councils", l'équivalent des conseils régionaux français. Le Royaume-Uni est-il (re)parti, 27 ans après la fin du règne de Margaret Thatcher, pour une longue période de domination sans partage des Tories ? Intercalées entre l'annonce de nouvelles élections générales, le 19 avril, et le scrutin, prévu dans 33 jours, les élections locales de ce jeudi 4 mai ont donné plusieurs éléments de réponse. Sur la dynamique des conservateurs, d'abord. L'état d'éparpillement de l'électorat du Labour, ensuite. Et par-dessus tout, sur l'explosion en plein vol du UK Independence Party (UKIP), moins d'un an après le vote des britanniques en faveur du Brexit. | Lire Avant les législatives de juin, une vague bleue aux élections locales ? En début d'après-midi, vendredi, alors que le dépouillement était encore en cours dans de nombreux comtés à travers le pays, les résultats partiels donnaient un clair aperçu de la tendance générale. Par rapport au précédent renouvellement des county councils (l'équivalent des conseils régionaux français), en 2013, les Tories gagnaient 268 sièges, les travaillistes en cédaient 139 tandis que UKIP était purement et simplement rayé de la carte, abandonnant les 41 sièges qu'il occupait et n'en gagnant qu'un seul. De leur côté, les Verts réalisaient un score encourageant (+3 sièges), notamment dans les circonscriptions visées le 8 juin.