A BONN, UNE CONFERENCE CLIMAT POUR PREPARER LA COP23
196 pays se réunissent pour dix jours à partir de lundi à Bonn pour concrétiser l'accord de Paris sur le climat, contesté par Donald Trump et la Russie. Et préparer la COP23 qui se déroulera à Bonn, mais sous la présidence des îles Fidji, menacées par la montée des océans. Six mois après le choc de l'élection d'un président américain climatosceptique, les délégations de 196 pays entament lundi à Bonn des discussions sur la mise en oeuvre de l'accord de Paris sur le climat. "Cet accord international est le dernier espoir de survie pour les petits Etats insulaires", a déclaré Thoriq Ibrahim, le ministre de l'Environnement des Maldives, dans un communiqué publié à la veille du rendez-vous à Bonn. Sa déclaration reflète l'extrême inquiétude des pays les plus vulnérables au changement climatique, renforcée avec l'arrivée de Donald Trump et sa volonté affichée de ne pas lutter contre le réchauffement de la planète dont la vitesse est inédite. Les pays côtiers - et les petites îles en particulier, car elles n'ont pas de solutions de repli - sont particulièrement exposés à l'élévation du niveau de la mer causée par le changement climatique (dilatation des eaux, fonte des calottes aux pôles et des glaciers de montagne). Mais Thoriq Ibrahim a aussi mis en avant la poursuite de la mobilisation politique malgré l'élection de Donald Trump en plein milieu de la dernière conférence de l'Onu sur le climat à Marrakech: "depuis la COP22 en novembre, 44 pays ont ratifié l'accord", portant le total des pays étant allés au bout de ce processus à 144, soit 83% des émissions mondiales. L'Union européenne et 196 pays sont membres de la Convention climat de l'Onu depuis l'adhésion de la Palestine fin 2015.