TUNISIE : DEMISSION AVEC FRACAS DU PRESIDENT DE LA COMMISSION ELECTORALE
Il s’est enfermé dans un mutisme qui tranche avec le fracas provoqué par sa démission. Sans donner d’explication sur les causes profondes, Chafik Sarsar, le président de l'Instance supérieure indépendante électorale a rendu le tablier en évoquant un manque de transparence et d’impartialité. Dans son sillage, douze de ses collaborateurs ont choisi de l’imiter, faisant craindre le déclenchement d’une crise politique qui pourrait mener au report des élections municipales 2017. Il indique ne pas vouloir trahir son serment «d'oeuvrer à des élections libres et transparentes» en Tunisie. La démission surprise, ce mardi 9 mai, de Chafik Sarsar et d'une partie de son équipe a fait grand bruit en Tunisie. Le président de l'Instance supérieure indépendante électorale (ISIE), qui s'est dit acculé à la démission, évoque des «conflits internes» au sein de son instance.
QUERELLE DE LEADERSHIP AUTOUR DES «VALEURS ET LES PRINCIPES»
Les conflits évoqués auraient eu un impact sur l'indépendance de cette commission créée en 2011, après la chute du régime Ben Ali et chargée d'organiser et superviser les élections, mais aussi d'accompagner le processus de transition démocratique après la «révolution du jasmin» . Entre les lignes, le renouvellement d'une partie de cette commission en février dernier n'est pas étranger à ces « conflits internes touchant aux valeurs et principes de l'ISIE ».