ROYAUME-UNI : SOUS PRESSION, MAY ABANDONNE LA "TAXE SUR LA DEMENCE"
En grande difficulté depuis la fin de semaine dernière sur son projet de réforme de la protection sociale, la Première ministre a fait machine arrière. Certainement peu rassurée par un sondage donnant les travaillistes à 9 points des conservateurs contre 23 fin avril, Theresa May a affirmé qu'un plafond sur le coût des soins à domicile pour les personnes âgées serait conservé, contrairement à ce qu'affirmait le programme de son parti pour les législatives. Une mesure impopulaire, un week-end mouvementé, et au final, un "U-turn" pas vraiment contrôlé de Theresa May. La Première ministre a apporté lundi à Wrexham, au Pays de Galles, des précisions sur son projet de modification du système de financement des soins pour les personnes âgées. Le programme des conservateurs, présenté jeudi, prévoyait en effet la fin du plafond pour les dépenses engagées pour les soins à domicile ou en maison de retraite. Concrètement, un retraité dont la santé nécessite une prise en charge dans son lieu de vie a actuellement l'assurance de ne pas payer plus de 72.000 livres et de garder sur son compte en banque un minimum de 23.500 livres. Avec la réforme proposée par Theresa May, cette même personne aurait la certitude de garder 100.000 livres d'actifs dont, pour la première fois, la valeur du domicile, et plus du tout de limite sur les dépenses à engager. | Lire Royaume-Uni : May "la pragmatique" s'attaque aux retraités et promet moins d'immigrés