ENEDIS S'ALLIE AVEC PARIS CONTRE LA POLLUTION DE L'AIR
Trois cents voitures électriques du gestionnaire du réseau de distribution d'électricité seront bientôt équipées de capteurs des particules très fines. Les données contribueront à une cartographie détaillée et dynamique de la pollution urbaine. Pas de signes particuliers évidents. Juste un petit boîtier bleu sur le toit, dont la fonction serait difficile à deviner. Pourtant, depuis quelques mois, une soixantaine des voitures électriques Enedis qui sillonnent au quotidien la ville de Paris assurent une nouvelle mission: elles mesurent à hauteur d'homme, dans les diverses rues de la capitale, la concentration des particules très fines (les PM2.5, de moins de 2,5 microns, qui pénètrent les organes), nouvel ennemi redouté de santé publique. Croisées avec celles relevées par l'association indépendante chargée de la surveillance de la qualité de l'air depuis 1979, Airparif, ces données sont censées contribuer à une cartographie encore plus fine et dynamique de la pollution urbaine, qui chaque année est responsable de 48.000 décès prématurés en France et réduit de 2 ans l'espérance de vie des Franciliens. Bientôt relevées par 300 voitures bleues - roulant globalement 24 heures sur 24, et mises à disposition de la collectivité en open data -, elles devraient être publiées une première fois en fin d'année.
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