La Tribune

QUEL AVENIR POUR TRANSAVIA, LA FILIALE LOW-COST D'AIR FRANCE?

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

A l'exception d'un maigre bénéfice en 2012, la filiale d'Air France a toujours perdu de l'argent depuis sa création en 2007. Si Transavia maintient son objectif de grossir de 11 avions d'ici à 2020, son rôle au sein du groupe au cours des prochaines années doit être clarifié. Transavia France a 10 ans, déjà. Dix années d'existence au cours desquelles cette compagnie aérienne française détenue à 60% par Air France (60%) et 40% par Transavia Holland (filiale, elle, à 100% de KLM fondée il y a plus de 40 ans) a fait couler beaucoup d'encre. Non seulement parce qu'elle a introduit au sein Air France le sujet tabou du « low cost », mais aussi parce qu'elle a été à l'origine de fortes crispation­s entre la direction et les pilotes, comme ce fut le cas en 2014, lors de la grande grève des pilotes en septembre 2014, pour protester contre sur les conditions du développem­ent de Transavia.

BILAN MITIGÉ

Aujourd'hui, même si Franck Terner, le directeur général d'Air France, a salué le "parcours exceptionn­el" de Transavia, le bilan est mitigé. Le succès commercial qui a accompagné le développem­ent ces dernières années est, certes, au rendez-vous. Mais ce développem­ent n'est pas non plus exceptionn­el dans la mesure où, sans même parler des low-cost pure players comme Easyjet ou Ryanair qui font augmenter leur flotte de bien plus que 4 avions supplément­aires chaque année, d'autres filiales low-cost de grands groupes vont plus vite que Transavia. C'est le cas de Vueling, la filiale de IAG, par exemple, et demain d'Eurowings, après l'accord de location d'une trentaine d'avions passé avec Air Berlin.

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