LE CLIMAT S'INVITE AUX ASSEMBLEES D'ACTIONNAIRES DE BNP ET SOCIETE GENERALE
Des militants écologistes ont posé plusieurs questions sur l'implication des banques dans le financement de projets controversés comme l'oléoduc Dakota Access. Les assemblées générales d'actionnaires constituent chaque année une tribune et une caisse de résonance inespérées pour des associations et défenseurs de cause. Ce mardi, un groupe d'ONG écologistes a profité de la tenue le même jour des AG de BNP Paribas, le matin, et de la Société Générale, l'après-midi pour donner de la voix sur le thème du climat. La veille déjà, des militants, notamment des Amis de la Terre, avaient organisé un happening devant une agence de la Société Générale à Paris, boulevard Malesherbes, contre le financement de projets d'oléoduc ou de gaz naturel liquéfié affectant les populations autochtones, en particulier le controversé Dakota Acces Pipeline (DAPL). Des chefs de tribu indiens avaient même fait le déplacement. D'un coût de 3,8 milliards de dollars, le projet d'oléoduc, qui doit être mis en service dans quelques jours, a été financé par 17 banques, dont plusieurs françaises, BNP, Crédit Agricole, Natixis et Société Générale, à hauteur de 120 millions chacune sur un prêt global de 2,5 milliards de dollars. Les membres de la tribu Sioux de Standing Rock jugent que la construction de la dernière section de l'oléoduc sous le lac artificiel Oahe menace les nappes phréatiques et des terres indiennes sacrées, comme l'explique Juan Mancias, le chef de la tribu Estok'k Gna dans un courte vidéo des Amis de la Terre.