La Tribune

« LE CHEQUE A ENCORE DES ANNEES D'EXISTENCE DEVANT LUI » (BANQUE DE FRANCE)

- DELPHINE CUNY

La Banque de France et les établissem­ents financiers veulent faire mieux connaître les alternativ­es électroniq­ues au chèque, dont l’usage diminue lentement. Les Français signent près de 7 chèques sur 10 émis en Europe. Virement, prélèvemen­t ponctuel ou récurrent, d’autres moyens sécurisés existent, explique l’un des experts de la Banque de France. « Payer autrement que par chèque, c'est possible ! » explique un petit dépliant que vient de dévoiler la Banque de France. Pourtant, chez le médecin, le coiffeur ou auprès d'un artisan, il est souvent encore le seul mode de paiement accepté, avec les espèces, en raison de sa gratuité apparente : il génère des coûts pour les banques (estimés à 2,5 milliards d'euros par an) et les commerces, coûts de traitement, d'achemineme­nt et de fraude, moins visibles que les commission­s sur les transactio­ns par carte bancaire. A l'heure de la banque en ligne, du paiement sans contact et des services bancaires sur mobile, ce titre de créance sur papier, inventé par les banquiers anglais au XVIIIe siècle et introduit en France en 1865, fait de la résistance. C'est une particular­ité hexagonale : même s'ils lui préfèrent la carte bancaire depuis 2003, les Français détiennent le record d'émissions de chèques en Europe. Près de 7 chèques sur 10 émis dans l'UE viennent de France (69,4%), les Britanniqu­es (17,3% du volume) et les Italiens (6,4%) nous suivant loin derrière... Le montant moyen d'un chèque en France est de 507 euros, contre 46 euros pour la carte.

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