CYBERDEFENSE, UNE GUERRE CLANDESTINE PERMANENTE?
La cyberdéfense s'impose comme une nouvelle arme stratégique. La montée en puissance de ce nouveau milieu a déjà contraint le ministère de la Défense à revoir sa doctrine. Ce sera l'un des débats du Paris Air Forum qui se tiendra le 16 juin à la Maison de la Chimie en présence de Guillaume Poupard, directeur général de l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), et du général Denis Mercier, commandant allié en charge de la transformation de l'OTAN. Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans le cyberespace générent de nombreux défis pour le ministère de la Défense. Ainsi, les atteintes aux systèmes d'informations peuvent poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle ou de paralysie de secteurs vitaux pour l'État. D'autant que la dépendance au numérique, y compris des systèmes d'armes, s'accroit tous azimuts alors qu'il y a quinze ans le numérique n'existait que de façon embryonnaire. Très clairement, la guerre s'est métamorphosée et va continuer à l'être. Car le cyberespace en expansion continue est toujours en construction (permanente?). "Notre contexte sécuritaire est caractérisé par sa volatilité, son imprévisibilité, et surtout, par sa complexité. Aborder la question du cyber sous l'angle adéquat est donc essentiel. La première question n'est donc pas « de quoi avons-nous besoin ? » mais « que voulons-nous faire ?", résume le général Denis Mercier, Supreme Allied Commander pour la Transformation (SACT), au sein de l'OTAN à Norfolk (Etats-Unis). L'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air sera au Paris Air Forum sur le débat "Cyberdéfense : Une quatrième armée, pourquoi faire".