UN PREMIER CENTRE D'AIDE ALIMENTAIRE ANTI-GASPI VOIT LE JOUR A PARIS
Géré par le Secours populaire, il redistribue tous les jours à des personnes en précarité les invendus des supermarchés, auxquels une loi anti-gaspillage de 2016 a interdit de jeter les produits consommables. Les frigos qui longent les murs, remplis de produits laitiers, de charcuteries et de pizzas, font penser à une supérette classique. Mais ce deux pièces du 13e arrondissement de Paris est en réalité un exemple d'innovation sociale du Secours populaire. Il s'agit du premier centre d'aide alimentaire de Paris entièrement approvisionné par des produits frais invendus ou en surplus, à date de péremption courte, que les chaînes de distribution auraient tout simplement jetés à la poubelle jusqu'à il y a quelques mois. Confronté à la saturation de son autre centre d'aide alimentaire en libre service du 18e arrondissement, inauguré en 2013, le Secours populaire cherchait depuis quelques années les financements nécessaires pour l'ouverture d'un nouveau lieu. La loi n° 2016-138 du 11 février 2016 relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire est tombée à pic, explique Abdelsem Ghazi, Secrétaire Général de la Fédération de Paris : en interdisant la destruction volontaire de denrées alimentaires encore consommables par les commerces de détail, en modifiant le régime juridique de la responsabilité des producteurs et en rendant obligatoire le recours à une convention avec une association caritative, elle a permis le développement de partenariats directs impensables auparavant.