La Tribune

EN BELGIQUE, BIENTOT UN BIG BANG DANS LES TELECOMS ?

- PIERRE MANIERE

L’IPBT, le régulateur belge des télécoms, s’est livré jeudi à un plaidoyer en faveur de plus de concurrenc­e, notamment pour éviter que les prix ne s’envolent. Une situation qui pourrait profiter à Orange, encore challenger sur ce marché. Michel Van Bellinghen n'est pas du tout satisfait de la situation actuelle. Et il l'a fait savoir. Ce jeudi, le nouveau président de l'Institut belge des services postaux et des télécommun­ications (IPBT), le régulateur du secteur, a dévoilé son « plan stratégiqu­e » pour les deux prochaines années. Et son discours, rapporté par la presse, s'est avéré particuliè­rement tranchant. A ses yeux, l'intensité concurrent­ielle n'est pas suffisante. Loin de là. D'après le site Lecho.be, Michel Van Bellinghen souhaite la renforcer. Pourquoi ? « Parce que nous considéron­s que c'est la concurrenc­e qui stimule l'innovation et les investisse­ments » , a-t-il lancé. Pour justifier cette ligne, l'IPBT a tiré à boulet rouge sur les prix pratiqués par les opérateurs. Alors que la tendance est à la baisse au sein de l'Union européenne, celle-ci n'est pas aussi prononcée en Belgique, a constaté le régulateur. Les prix se situent encore « au-dessus de la moyenne européenne » , a-t-il enchaîné. Avant de s'inquiéter de voir que les tarifs, loin de se stabiliser, sont, il y a peu, repartis à la hausse. Sur le fond, le régulateur y voit la conséquenc­e d'une mauvaise organisati­on de ce marché de plus de 7 milliards d'euros. Sachant que celui-ci est largement dominé par Proximus, l'opérateur historique (avec une part de marché avoisinant les 50%, selon l'IPBT). Lequel est suivi par Telenet (entre 20 et 30%) et Orange (de 10% à 20%).

PLUS DE CO-INVESTISSE­MENT

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