LES FRANCAIS VEULENT JUGER MACRON SUR SES ACTES
Le président dispose d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale, qui lui permet de mener sa politique sans obstacle majeur. Mais une majorité d'électeurs se sont abstenus, ne choisissant pas entre adhésion et opposition au programme à venir. Un scepticisme attentiste qui relève davantage d'un choix assumé que d'un désaffection pour la politique. Le second tour des législatives dimanche a achevé une longue séquence électorale de plus d'un an qui a considérablement modifié le paysage politique sous l'impulsion d'Emmanuel Macron. L'une des particularités du scrutin de dimanche est son taux record d'abstention : presque 57%. Nombre de commentateurs voient dans cette désaffection un danger pour notre démocratie. Un tel danger est à relativiser car cette abstention doit être analysée à l'aune de cette séquence exceptionnelle qui a conduit à un changement profond de la vie politique française Au delà des habituels abonnés absents qui ne votent pas par principe ou par simple désintérêt, ces électeurs absents manifestent un attentisme intéressé à l'égard d'Emmanuel Macron, perçu comme ayant réalisé une performance inouïe mais qui inquiète. Nombre de Françaises et de Français n'adhèrent pas au projet et à ses inconnues mais veulent toutefois essayer en jugeant sur pièces.
LE NOMBRE DE SIÈGES DE LREM INFÉRIEUR AUX ÉVALUATIONS DES SONDAGES