PREMIER DERAPAGE DANS LA FACTURE ET LE CALENDRIER DE HINKLEY POINT C
EDF a annoncé ce 3 juillet une hausse de 18,1 à 19,6 milliards de livres sterling sur le devis de la centrale nucléaire qu’elle doit construire dans le sud-est de l’Angleterre en partenariat avec le chinois CGN. L’entreprise craint aussi un possible retard de 15 mois sur le premier réacteur EPR et de 9 mois sur le second EPR. Les EPR donnent bien du fil à retordre à EDF. Il y a quelques jours, l'entreprise expliquait poursuivre ses recherches pour éviter de procéder au remplacement du couvercle de la cuve de la centrale nucléaire de Flamanville demandé par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avant 2024. Ce lundi 3 juillet, moins d'un an après la signature fin septembre du contrat avec le gouvernement britannique et le chinois CGN (qui détient un tiers du projet), elle annonce une augmentation de 1,5 milliard de livres sterling de la facture du projet Hinkley Point C qui passe ainsi de 18,1 à 19,6 milliards de livres sterling 2015, soit 22,3 milliards d'euros. Aucun lien de cause à effet entre les deux sujets, a affirmé dans un point téléphonique avec la presse Vincent de Rivaz, patron d'EDF Energy (la branche britannique de l'électricien) jusqu'à son départ en retraite le 30 octobre prochain. Le surcoût apparu à l'issue d'une revue de projet entamée au lendemain de la décision définitive d'investissement prise en septembre 2016, ainsi que les craintes de retards de respectivement 15 et 9 mois sur le premier et le second réacteurs, sont attribuables à d'autres causes. D'abord la remobilisation du chantier à la suite, précisément, de plusieurs reports de cette décision ; une meilleure appréhension des éléments de design détaillé, notamment une adaptation aux demandes du régulateur britannique, et des précisions concernant le volume et le séquencement des travaux sur site.