POUR UNE DELIBERATION "AUGMENTEE" : LE TEMPS DES CIVIC TECH
Nombre de nouveaux parlementaires savent qu'ils devront nouer une conversation nouvelle avec les citoyens et s'armer des nouvelles technologies : non seulement pour sonder les coeurs mais aussi pour nourrir la demande de participation à la délibération collective qui émane de la société civile et qui bouscule les formes instituées traditionnelles de la vie politique (partis, syndicats, associations, ONG...). Un changement de monde. Par Gaëtan de Royer, président de Koz, cabinet de conseil en affaires publiques. Les élections législatives, à la suite de la présidentielle, ont confirmé à la fois le profond désir de renouvellement des Français et la crise de notre démocratie. Jamais, en effet, une telle abstention n'avait marqué le scrutin qui attribue le pouvoir législatif. Et alors que trois députés élus sur quatre ne sont pas issus de la précédente législature, la France se retrouve avec un Parlement profondément renouvelé mais peu expérimenté. Or, c'est cette Assemblée qui aura, en plus de sa tâche de législateur et de contrôle de l'exécutif, la mission essentielle et délicate de réconcilier les Français avec la représentation nationale. Pour y parvenir, nombre de ces nouveaux parlementaires savent qu'ils devront nouer une conversation nouvelle avec les citoyens et s'armer des nouvelles technologies. Non pas seulement pour sonder les coeurs mais pour nourrir la demande de participation à la délibération collective qui émane de la société civile et qui bouscule les formes instituées traditionnelles de la vie politique : les partis, les syndicats et même les associations et les ONG. C'est un changement de monde.