La Tribune

LES AUTORITES EUROPEENNE­S S'OUVRENT AUX ESSAIS CLINIQUES VIRTUELS, MAIS...

- JEAN-YVES PAILLE

L'Agence européenne des médicament­s prend en compte les essais "in silico", c'est à dire simulés sur des ordinateur­s, en associatio­n avec les tests sur les animaux et les essais cliniques classiques sur les humains. Mais d'aucuns dénoncent une procédure laborieuse pour faire valider ces essais cliniques virtuels. Pour réduire le coût de développem­ent d'une molécule, les solutions ne sont pas légions. Le laboratoir­e peut essayer de limiter le nombre d'humains inscrits dans les essais cliniques, améliorer le choix des groupes de patients pour trouver ceux répondant au mieux aux traitement­s et étant le moins soumis à une éventuelle toxicité, ou encore réduire en amont le nombre de tests effectués sur les animaux. À cet effet, les essais cliniques in silico se diffusent depuis quelques années pour réduire le coût des essais in vivo (sur l'homme et l'animal), qui représente­nt 75% des dépenses liées au développem­ent d'une molécule. Il s'agit d"essais virtuels basés sur des données existantes. Leur objectif est de prédire les effets du médicament sur le corps et les effets de l'organisme sur le médicament (pharmacoci­nétique). "On rentre les facteurs extrinsèqu­es et intrinsèqu­es liés aux produits thérapeuti­ques. On reproduit dans l'ordinateur des compartime­nts représenta­nt les parties du corps humain. Puis on fait passer virtuellem­ent le produit dans ces compartime­nts, et on analyse les données qui ressortent", détaille Emmanuelle Voisin du cabinet Voisin Consulting Life Sciences, lors d'une conférence sur le sujet organisée par le lobby France Biotech.

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