GREVES, INFLATION, MORT DE MANIFESTANTS... LE VENEZUELA AU BORD DE LA GUERRE CIVILE
Deux manifestants ont été tués jeudi au Venezuela lors d'affrontements survenus au cours de la grève générale convoquée par l'opposition contre le projet du président Nicolas Maduro de modifier la Constitution. Barricades, commerces fermés, transports à l'arrêt : le pays était en partie paralysé. L'opposition veut que le président Maduro renonce à faire élire une assemblée constituante et qu'il quitte le pouvoir. Des Andes à l'Amazone, des millions de Vénézuéliens ont participé à cette grève de 24 heures lancées par l'opposition pour accroître la pression sur le Parti socialiste au pouvoir et nombre d'entreprises sont restées portes closes. "Cela a bien commencé. Pas de circulation, tout reste fermé. Nous devons tous faire de notre mieux pour nous débarrasser de ce tyran", déclarait à un barrage filtrant, sur une grande artère de Caracas, un jeune manifestant à propos du président Nicolas Maduro. De nombreuses sociétés privées de transport ont relayé l'appel tandis que des étudiants, des habitants et des militants de l'opposition ont utilisé des poubelles et des meubles pour constituer des barricades. Des incidents sporadiques ont opposé des forces de l'ordre, faisant usage de gaz lacrymogènes, à des étudiants lançant des pétards. Cette grève nationale intervient quatre jours après l'organisation d'un référendum informel par l'opposition.