ATTRACTIVITE : LE DOSSIER STX, SYMBOLE DU MAL FRANCAIS
Le gouvernement a décidé de nationaliser temporairement STX France, en attendant de trouver un accord plus équilibré avec l'italien Fincantieri. Cette décision peut-elle nuire à l'attractivité de la France ? Les gouvernements ont beau se succéder, la France est incorrigible. C'est du moins ce que doivent légitimement penser nos partenaires et concurrents commerciaux. Trois ans après l'épisode YahooDailymotion, l'exécutif s'immisce à nouveau dans un dossier industriel en bloquant la reprise du chantier STX France par l'italien Fincantieri. Jeudi, le gouvernement a indiqué la nationalisation temporaire des chantiers navals STX France. Elle coûterait environ 80 millions d'euros à l'État, une somme prise en charge par l'Agence des Participations de l'État. Bruno le Maire, le ministre de l'Économie a indiqué l'État pourra "récupérer cette mise (...) dès que nous aurons trouvé une solution industrielle" avec l'Italie et le groupe Fincantieri, seul candidat à la reprise de STX France. Pourtant, l'affaire semblait conclue. Le 3 janvier, le groupe de Trieste avait été choisi par le gouvernement de François Hollande pour reprendre STX France, la filiale française de STX, le groupe sud-coréen actuellement en grandes difficultés financières. Rappelons que l'Italien était le seul investisseur à se manifester... Pour acquérir 66,6% du capital des chantiers de Saint-Nazaire, Fincantieri s'était engagé à débourser 79,5 millions d'euros. Cet accord a ensuite été renégocié pour que Fincantieri n'ait pas les pleins pouvoirs. L'Italien s'est contenté d'acquérir 48% des parts, sauf que, grâce aux 7% détenus par une fondation de Trieste, il avait le champ libre pour guider à sa guise l'entreprise.