INDUSTRIE DU FUTUR : AUX ARMES, ET CAETERA !
Depuis des années, l'industrie évolue sous la contrainte d'une demande changeante : de l'industrie de masse, elle est passée à des pratiques dites « agiles », dans le sillage d'une industrie automobile - en particulier japonaise - qui a pris ses responsabilités face une demande trop volatile pour y répondre uniquement par de l'investissement et du « toujours plus productif ». Par David Machenaud, directeur associé d'OPEO Conseil Course sans fin à en juger par l'accélération de la demande, sa mondialisation et ses exigences de réactivité, qualité, et prix attractifs. À tel point que les pays les plus développés ont un temps cru devoir abandonner cette « vieille industrie » aux profits de services beaucoup plus rentables et «en phase » avec l'époque et nos aspirations d'économie prétendument modernes. Le hic, c'est que l'industrie fonde l'économie réelle. Au-delà du « pourquoi », comment spéculer s'il n'y a pas ce socle ? Quels services sans industrie pour les drainer ? Quelle R&D sans l'application nécessaire par l'industrialisation de nouveaux champs de recherche ? Cette illusion était peut-être la conséquence de la perte d'attractivité d'une industrie jugée sale, polluante, pénible, répétitive, vouée à l'extinction dans des pays industrialisés. Erreur ! L'industrie aborde une mutation qui peut en faire le secteur le plus attractif pour les talents, et au passage doter la France d'atouts considérables pour revenir au premier rang de la compétition mondiale. Cette révolution industrielle est tirée par le numérique aujourd'hui, arbre qui cache la forêt de technologies à l'innovation exponentielle. Elle dote l'industrie, enfin, d'armes en phase avec les défis de la demande des consommateurs, voire même de modes de consommations de plus en plus circulaires.