OPERATION SENTINELLE : ADAPTATION, OUI ; SUPPRESSION, NON
Avec la nouvelle attaque de Levallois-Perret, le débat sur le devenir de Sentinelle rebondit.. Par Olivier Audibert-Troin, ancien député, membre de la commission de la Défense nationale, co-auteur du rapport sur la présence des forces armées sur le territoire national. Co-auteur du rapport parlementaire "le rôle des armées sur le territoire national : après l'heure de la riposte, le temps des choix politiques" (Assemblée Nationale juin 2016), je souhaite rappeler ici, alors qu'à nouveau le débat devient public sur le devenir de l'opération Sentinelle, quelques pistes proposées alors, pour l'adaptation de notre dispositif. L'ensemble de ces propositions a été approuvé à l'unanimité par la commission de la Défense Nationale à l'Assemblée en juin 2016. Il convient de rappeler en préambule que, de tout temps, l'armée française a participé à des opérations de sécurité au profit des populations civiles sur le territoire national (catastrophes naturelles, surveillance feux de forêt,...) la plus connue de ces opérations étant VIGIPIRATE avec quelques 3.000 hommes dont 1.000 militaires déployés sur le territoire national depuis 20 ans (1995). De même, nos armées assurent la défense aérienne et maritime du territoire (Posture Permanente de sûreté aérienne et Posture Permanente de sauvegarde maritime). En fait, ce sont près de 12.000 militaires qui oeuvrent au quotidien au maintien de notre sécurité pour l'accomplissement de leurs différentes missions.
SUR-EMPLOI DES FORCES ARMÉES