EXPATRIES : POUR LE CONJOINT, « LE TRAVAIL DE SUIVEUR EST UN ROLE A TEMPS PLEIN » (5/5)
Si l’expatriation comme le retour en France sont, la plupart du temps liés à une situation professionnelle, leur impact est beaucoup plus large, notamment d’un point de vue personnel. Plus de la moitié des candidats au retour sont en couple et sont parents d’un ou plusieurs enfants. Des situations familiales qui viennent ajouter des considérations supplémentaires aux déplacements. « Lorsque l'on s'expatrie pour suivre son conjoint, ça peut être difficile. Au départ, il y a la partie difficile où l'on interrompt sa carrière sans savoir si l'on pourra revenir et reprendre sa vie professionnelle là où on l'a laissée. Le gros challenge, c'est d'exister », témoigne Alexandra Schneider, partie en Asie d'abord pour suivre son compagnon et restée ensuite pour développer son expérience professionnelle. Une étude internationale réalisée par Humanis, la Caisse des Français de l'Etranger (CFE) et Expat Communication, révèle que dans 92% des cas d'expatriation, la carrière de l'homme est à l'origine de la mobilité et la femme suit son époux. La même étude révèle que, si 60% des expatriés considèrent leur expérience professionnelle à l'international comme une promotion, leurs conjoints la voient comme une rétrogradation pour leur propre carrière. Et lorsqu'ils travaillent, ceux-ci possèdent des postes souvent inférieurs à leurs attentes. 30% estiment d'ailleurs s'être « sacrifiés » pour l'autre.